Les plantes de Damien Les plantes médicinales du docteur Damien

Ecorce de marronnier d’Inde, adieux les hémorroïdes

Le marronnier d'inde (Aesculus hippocastanum)

L’agence européenne du médicament (European Medicines Agency, EMEA) a publié le 28 juin 2012 son rapport final d’évaluation de l’écorce du marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum (L.), cortex).

Composition de l’écorce de marronnier d’Inde

L’écorce du marronnier d’Inde contient 7 % de coumarines (des glycosides d’esculine, de fraxine et de scopoline) ainsi que des tanins (environ 2 %).

Indiqué pour les hémorroïdes et la circulation veineuse

En raison de l’utilisation traditionnelle depuis plus de 30 ans et plus de 15 ans dans l’union européenne, l’indication retenue est utilisée en médecine traditionnelle pour « apaiser les symptômes d’inconfort liés aux troubles mineurs de la circulation veineuse » et pour les « apaiser le prurit et les douleurs associés aux hémorroïdes ».

L’activité de l’extrait est veinotonique in vitro sur les vaisseaux, mais aucune étude clinique récente ne prouve l’effet sur l’homme des préparations à base d’écorce de marron d’Inde dans les indications proposées.

Posologie de l’écorce de marron d’Inde

La posologie est en moyenne de 275 mg de poudre d’écorce, trois à six fois par jour pendant deux semaines.

Pour le traitement des troubles de la circulation veineuse : en cas d’inflammation de la peau, de phlébite, varice ou d’induration sous-cutanée, d’ulcère, si une ou les deux jambes enflent de manière brutale et en cas d’insuffisance rénale et cardiaque, un médecin doit être consulté.

Pour le traitement des troubles hémorroïdaires : si un saignement rectal apparaît, une consultation est nécessaire.

L’utilisation n’est pas recommandée en dessous de 18 ans et chez la femme enceinte ou allaitante, en l’absence de données.

Surdosage en esculine

L’empoisonnement par l’esculine apparait au delà d’1g/kg, une dose plus de 50 fois supérieure à la dose thérapeutique journalière. Il se manifeste par des faiblesses musculaires, des pupilles dilatées, une diarrhée et des vomissements, une paralysie et une stupeur.

Ne pas confondre avec le marron d’Inde (fruit)

Le marron d’Inde contient entre 3 et 10 % d’un mélange de saponosides exprimés en escine. Il est indiqué traditionnellement par voie orale en extrait sec ou en teinture dans le traitement des troubles mineurs de la circulation veineuse. Par voie cutanée, il est utilisé traditionnellement dans le traitement des symptômes des contusions comme un oedème ou un hématome localisés. Le gel ou la crème utilisés pour le traitement par voie locale doivent contenir 1% d’escine. (cf rapport d’évaluation EMEA du 16 juillet 2009)

La ficaire est une autre plante aux propriétés antihémorroïdaires

Voir la liste des autres plantes médicinales évaluées par l’EMEA

 

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